ONU : La difficile mission des observateurs en Syrie – Témoignage d’une héroïne des temps modernes
En 2012, le monde a les yeux rivés sur la Syrie, déchirée par une guerre civile dévastatrice. Au milieu de ce chaos, Énora Chame, officier de renseignement et seule militaire française parmi les observateurs de l’ONU, est déployée pour une mission de maintien de la paix. Son expérience, relatée dans son livre Quand s’avance l’ombre (Mareuil Éditions), dévoile les défis incommensurables et les dangers quotidiens auxquels ces observateurs doivent faire face.
Entre compassion et terreur, Énora Chame offre un témoignage poignant et critique, soulignant la complexité et les risques inhérents à ces missions humanitaires. À travers son histoire, nous explorons non seulement les réalités brutales du terrain mais aussi les leçons que l’on peut en tirer pour l’avenir des opérations internationales de maintien de la paix.
Une mission de paix au cœur du chaos
La Syrie, pays magnifique aux yeux d’Énora, est ravagée par une guerre civile en 2012. En tant qu’observatrice de l’ONU, elle y passe trois mois dans une mission de la dernière chance, décidée par le Conseil de sécurité pour maintenir un fragile cessez-le-feu entre les troupes de Bashar el-Assad et les rebelles de l’Armée syrienne libre. Dès son arrivée, la réalité du terrain se révèle chaotique et dangereuse. La population, prise au piège des violences, attend désespérément l’aide des Nations Unies. Des foules se massent autour des observateurs, chacun tentant de montrer sa part de souffrance, parfois de manière déchirante et désordonnée.
Compassion et danger : un équilibre délicat
Énora Chame se rappelle des moments particulièrement marquants, où elle devait composer entre compassion et danger. Elle décrit des scènes où les civils, désespérés, lui mettaient des bébés dans les bras ou lui montraient leurs plaies et blessures. Malgré le chaos, elle devait rester calme, transmettant une énergie apaisante. Mais la mission ne se limitait pas à l’observation des souffrances civiles. Les combats reprenaient souvent, et les observateurs devenaient témoins des exactions. Lors d’un attentat, ils devaient recueillir des preuves et photographier des cadavres, des tâches qui laissaient des cicatrices psychologiques.
Les risques du terrain
Les risques étaient omniprésents. Énora raconte les impacts de balle sur son véhicule et les embuscades, comme celle dans la vallée de l’Euphrate, où elle a dû négocier avec des membres d’Al-Qaïda pour sa survie. Elle se souvient d’un djihadiste qui, avec un sourire inquiétant, lui disait qu’il allait l’égorger personnellement. Ces expériences soulignent la tension constante et la menace de la violence, exacerbée par le fait que les observateurs de l’ONU ne sont pas armés.
Une réflexion critique
Dix ans après cette mission, Énora Chame porte un regard critique sur le rôle des observateurs de l’ONU en Syrie. Elle estime que la présence des observateurs a souvent exacerbé les violences, chaque camp tentant de manipuler leur présence pour démontrer que l’autre était pire. Cette situation a multiplié les exactions et les mises en scène, contribuant à l’intensification du conflit. Son témoignage offre une perspective précieuse et humanisée sur les défis des missions de maintien de la paix.
Enseigner le français à travers l’actualité
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